! Mémorandum pour une psychothérapie rigoureuse et soucieuse des patients


Appel toujours d’actualité adressé en 2016 au gouvernement et aux pouvoirs publics par différents acteurs individuels et professionnels de la santé soucieux de la formation des psychothérapeutes à la lumière des avis du Conseil Supérieur de la Santé et des prescrits
de la
loi Onkelinx de 2014 «réparée» (sic) - c’est-à-dire balayée - par la loi De Block de 2016.

 

1. La psychothérapie est une offre de soins spécifique

Il existe un consensus scientifique pour considérer la psychothérapie comme une offre de soins spécifique pour les difficultés d’ordre psychique et psychiatrique.

L’avis du Conseil supérieur d’Hygiène

(NB : actuellement Conseil Supérieur de la Santé)

L’Organisation mondiale de la Santé plaide explicitement en faveur d’une approche bio- psycho-sociale des problèmes d’ordre psychique et psychiatrique. La psychothérapie, qui constitue un traitement spécifique, est scientifiquement reconnue comme traitement efficace (CSH 2005).

Définition de la psychothérapie comme offre de soins spécifique

La psychothérapie est un traitement des soins de santé dans lequel est manié de façon logique et consistante un ensemble cohérent de moyens psychologiques (interventions) qui sont ancrés dans un cadre de référence psychologique et scientifique. Elle est exercée par une personne ayant bénéficié d’une formation à cet effet, au sein d’une relation psychothérapeute- patient/client, dans le but d’éliminer ou d’alléger des difficultés psychologiques, des conflits et des troubles dont souffre le patient/client. Celui-ci peut être un individu isolé, mais il peut également s’agir d’un système social (couple, famille, groupe). Il (l’individu, le système social) manifeste des problèmes ou des troubles pour lesquels il cherche de l’aide. Ces troubles et problèmes ont trait à des aspects psychologiques, somatiques et sociaux du fonctionnement (de l’individu, du système social) et sont appréhendés sous les trois angles suivants :

  • La subjectivité personnelle du patient/client, à savoir :

– soit des conflits intra-psychiques apparus au cours du développement;

– soit des problèmes “de vécu”.

  • Des problèmes relationnels au sein d’un ou de plusieurs systèmes dont le patient/le client fait partie;
  • Des problèmes comportementaux et des symptômes somatiques.

Généralement, ces problèmes se renforcent et s’autoalimentent mutuellement (CSH 2005).

Il transparaît que la psychothérapie est un traitement efficace dans les soins de santé et qu’elle est bien étayée d’un point de vue scientifique. Globalement, les personnes y ayant eu recours en sont satisfaites. Au niveau international, la psychothérapie jouit d’une reconnaissance croissante dans la société qui, dans de plus en plus de pays, est consolidée par une réglementation légale spécifique (CSH 2005).

La loi de 2014

La loi de 2014 répond à ces exigences en réglementant les professions de soins de santé mentale et différenciant clairement les psychothérapeutes et leur formation spécifique (Chapitre 3) des psychologues cliniciens et orthopédagogues (Chapitre 2).

L’article 35 mentionne de manière spécifique “Par exercice de la psychothérapie, on entend l’accomplissement habituel d’actes autonomes...”

On notera qu’il n’existe aucun consensus scientifique quant à d’autres modalités de soins telles « thérapies psychologiques », « soins psychologiques spécialisés », dont les appellations sont, de plus, sources de confusion auprès du public et porte ouverte à labelliser des professionnels à la formation insuffisante.

>>Voir le texte

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