Newsletter 2022/3


Comme vous le savez, l’APPPsy - loin de tout corporatisme - travaille depuis sa fondation à la construction d’un cadre législatif qui protège et permette l’exercice des diverses professions de la santé mentale en tenant compte de leur spécificité. Sans exclusive, nous tentons aussi de promouvoir une formation à la fonction de psychothérapeute, qui tienne compte du modèle anthropologique initié par Freud, et de ses implications pour la formation personnelle de chaque praticien(ne). Celle-ci, à nos yeux, n’est jamais réductible à un cursus universitaire, ni à l’apprentissage d’une technique — aussi intéressante soit-elle.
En matière de santé mentale - beaucoup plus que dans toute autre profession de la santé - la question du secret professionnel et de la confidentialité s’avère capitale. Plus fondamentalement encore, le législateur - en faisant du secret professionnel une matière de droit pénal et de droit public - a voulu en faire une garantie essentielle du fonctionnement démocratique de notre société.


Tout ceci est en train de voler en éclats sous les coups de boutoir de l’idéologie managériale. Nous reviendrons, dans un autre «newsletter», sur les enjeux de fond qui animent ce courant universellement destructeur, et sur la manière dont il a réussi à faire confondre la «qualité des soins» avec la violence de leur quantification aux fins de pur contrôle financier. Déguisée en souci de l’efficacité, l’idéologie managériale n’est autre que la rationalisation de la voracité sans limite d’un capitalisme financier qui a réussi à imposer ses normes à l’ensemble de la société. Elle n’a rien à voir avec un managérisme entrepreneurial avisé, soucieux de s’accorder à la nature de ses activités plutôt que de les contraindre à entrer dans un moule qui les défigure.


Nous en reparlerons donc. Aujourd’hui, nous nous appliquons à revisiter les enjeux du secret professionnel et de la confidentialité. La prise en compte de leur importance est un fil rouge qui a sous-tendu les activités de l’APPPsy depuis sa création. Nous envisageons aussi la question du «genre» à laquelle il est difficile désormais d’échapper. Enfin, il nous faut annoncer une nouvelle dont on se serait bien passé : la démission du président, aussi attentif qu’efficace, de la Commission des Psychologues. En fait, Joris Lagrou a été appelé à des fonctions plus urgentes au sein du «Comité P.». Son bref passage a fait du bien à tous.

Heureusement, tout n’étant pas perdu en ce monde, nous pouvons néanmoins nous réjouir sans réserve de l’accès de Lara Nils à la vice-présidence de l’APPPsy. Mille mercis !


Francis Martens 
Président de l’APPPsy

 

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