12 janvier 2024

Mon genre, ma liberté ? À propos d'une diversion chaotique et symptomatique.

Mon genre, ma liberté ?

À propos d’une diversion chaotique et symptomatique

Préambule. Aux temps de sa splendeur – un moment aveuglant – la psychanalyse, rattrapée par le «politiquement correct», a écouté d’une oreille normative l’homosexualité, la transidentité, le transsexualisme. Ce faisant, elle trahissait le meilleur d’elle-même. Certain(e)s psychanalystes néanmoins, comme Joyce MacDougall, se sont montré(e)s accueillant(e)s aux néo-sexualités, et beaucoup n’ont cessé d’accompagner des cheminements difficiles, s’exprimant sur le mode de la transidentité ou du transsexualisme. Mais tout autre chose sont les angoisses sociétales dissimulées sous le scintillement médiatique de la question du «genre». Celui-ci donne à imaginer – dans une perspective essentiellement néolibérale – qu’on puisse s’enfanter soi-même selon ses propres normes, et qu’en fin de parcours «les meilleur(e)s gagnent». Cet effet de mode est particulièrement néfaste pour les enfants et les adolescents. De plus, paré des atours de l’affranchissement, en brouillant les cartes il compromet le combat féministe pour l’égalité dans la différence. Nous assistons en fait à l’émergence d’un nouveau «politiquement correct» qui, en marchant du même pas que la remilitarisation de la planète, fait diversion aux angoisses générées par les véritables urgences : celles qui découlent du changement climatique et de ses conséquences migratoires. Il est clair que leur prise en compte demanderait non seulement une mise en cause du capitalisme financier néolibéral, mais une révolution radicale dans nos modes de vie. C’est-à-dire de nombreux renoncements. D’où la tentation de s’évader dans une bataille de confettis....

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Francis Martens, président de l’APPPsy,  janvier 2024
 
 
 

 

 

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